Je connais peu de gens qui se disent « Youpi ! J’ai hâte de tenir cette conversation-là ! » quand ils ont une conversation difficile à venir. C’est normal, évidemment, et il y a des choses qui sont plus difficiles à aborder dans ces conversations, et j’ai identifié trois éléments plus importants que je vais vous présenter pour vous aider à y faire face.

La première chose qui est difficile, c’est de se connecter à notre propre émotion en prévision de cette conversation-là. On a souvent en tête le type de réaction que la personne va avoir, etc. Cependant, il faut se connecter d’abord sur sa propre émotion que nous ressentons en prévision de cette rencontre. Souvent, cette émotion est la peur : la peur de ne pas être claire, la peur de décevoir, la peur de se retrouver avec le singe sur les épaules… En se posant la question « Qu’est-ce qui me met dans cet état-là ? », c’est possible de mettre le doigt sur l’émotion qui prédomine chez- vous, que ce soit la peur, la frustration, la déception ou la tristesse.

La deuxième chose, c’est notre appréhension vis-à-vis la réaction éventuelle de notre interlocuteur, d’où l’importance de pouvoir nommer notre propre appréhension, en se concentrant principalement sur les questions que la personne va probablement nous poser. Le fait d’avoir réfléchi à ces deux ou trois questions va faire en sorte que vous aurez une attitude davantage posée et également vous serez prêt à faire face à la musique.

La troisième chose qui est également difficile, c’est l’entrée en matière de la conversation et, surtout sa conclusion, c’est-à-dire comment boucler l’entretien. Trop souvent, on tient la conversation, les choses se passent assez bien et la première chose que l’on constate, c’est que tous les correctifs dont on avait convenu avec la personne ne tiennent pas la route. Cela tient beaucoup à la façon dont on a bouclé l’entretien. Il est donc primordial de valider la compréhension de votre interlocuteur et d’établir avec lui un plan de match en prenant en considération les choses qui sont les plus difficiles à redresser, et s’assurant d’avoir en main les bons outils pour s’y préparer.

Bien que ce ne soit jamais facile d’aborder une conversation difficile, si vous prenez le temps de bien vous préparer et de tenir compte de ces conseils, je crois sincèrement que cet exercice sera positif.