Qui dit conversation difficile, dit également conversation émotive. Très souvent, on va être davantage très sensible à l’émotion que nos propos peuvent susciter chez notre interlocuteur, qu’à l’émotion que nous ressentons au moment d’aborder cette conversation. Il existe de très nombreuses formes d’émotions. J’aimerais partager avec vous les plus fréquentes quand il s’agit de conversation de gestion en milieu de travail. Pour être en mesure d’être bien en contrôle pour aborder une conversation délicate, Il est crucial de les identifier et de déterminer dans quelle mesure elles vous affectent.
Prendre du recul face à la peur, la déception et la frustration
La première émotion que l’on ressent souvent est la peur : celle de déplaire, de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir la légitimité pour porter ce dossier, de se retrouver avec le singe sur les épaules, etc. C’est l’émotion que l’on rencontre le plus fréquemment lors des conversations difficiles, et elle est suivie de très près par la déception et la frustration.
Si on ne prend pas le temps pour prendre le recul nécessaire par rapport à ces émotions, le ton de notre voix va refléter votre nervosité, d’où l’importance d’apprendre à prendre une distance face à ses émotions.
Le sentiment d’impuissance
Une autre émotion que j’ai souvent pu observée, c’est le sentiment d’impuissance. En effet on évolue souvent dans des organisations avec des environnement complexes, où on doit porter des messages qui découlent de décisions prises à haut niveau, et sur lesquelles on n’a pas tellement l’impression d’avoir le contrôle. Un sentiment d’impuissance vient souvent alors teinter nos conversations. Donc, de reconnaitre cette émotion va nous aider nous sentir beaucoup plus solide pour aborder ce type de conversation.
Le désenchantement
Dans la même gamme d’émotions, on retrouve aussi le désenchantement, qui va souvent vous gruger beaucoup d’énergie. Donc, de reconnaitre qu’on se sent désenchanté par rapport à une situation donnée, un peu comme pour le sentiment d’impuissance, va faire en sorte de nous permettre de mieux se préparer et de se sentir en contrôle pour aborder une conversation difficile avec plus d’assurance.
Sachez que le plus important, quand on aborde une conversation difficile, c’est d’abord de se rappeler de l’importance de se connecter avec l’émotion qui nous habite au moment d’aborder cette conversation.